ADEME : étude prospective (2020) sur l’impact du développement des objets connectés sur la réparation, les compétences et la formation

J’ai eu l’occasion pendant l’année qui vient de s’écouler de participer à un groupe d’experts, dans le but de produire une étude prospective sur l’impact des objets connectés, détaillée ci-dessous. La grande révolution numérique que nous vivons, au-delà du réflexe immédiat : « la réparation ? mais ce métier n’existe plus ! », nous impose en effet de réfléchir profondément sur l’évolution des besoins réels de services techniques autour de l’environnement de plus en plus connecté du consommateur ; besoins en compétences, et donc, en amont, de formation. C’est évidemment un vaste sujet, ne serait-ce que par le paradigme de « formation » lui-même qui évolue sensiblement. Ce fut une expérience très riche, qui m’a permis d’ouvrir mon regard et ma propre expertise sur tous ces aspects. Merci à Pascal CARCAILLON du réseau Ducretet de m’avoir sollicité.

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résumé : cette étude exploratoire vise à anticiper, à l’horizon 2020, les impacts du développement des objets connectés sur les emplois de service et de maintenance de 6 familles de produits :

  • Électroménager,
  • Électronique grand public,
  • Informatique Télécommunication,
  • Santé/Bien-être,
  • Domotique,
  • Chauffage.

Les enjeux environnementaux (exploitation accrue des matières premières et surproduction de déchets) sont importants dans la mesure où beaucoup de produits connectés seront difficilement réparés si les métiers de la réparation et les compétences ne s’adaptent pas à cette révolution numérique.
Cette première étude française sur les pratiques de réparation des biens de consommation courante par l’utilisation de l’impression 3D et dans les espaces de fabrication numérique permet d’apporter des éléments de réponse sur la capacité de ces nouvelles technologies et nouveaux lieux à développer les pratiques actuelles de réparation. Les travaux permettent également d’identifier les données manquantes pour conclure sur les bénéfices environnementaux de cette technologie et les risques sanitaires associés, de proposer des modèles d’organisation pour favoriser le développement de la réparation par l’utilisation de ces technologies et lieux, ainsi que d’établir des pistes d’actions pour pousser la mise en place de ces modèles. »